« L’objectif de ce projet, c’est de faire venir et revenir et de stabiliser notre fréquentation à un niveau de 450.000 visiteurs » par an, a déclaré Nathalie Péron-Lecorps, directrice d’Océanopolis, lundi au cours d’une conférence de presse.
En 2022, 445.000 visiteurs ont fréquenté ce centre dédié aux océans et 197.000 personnes ont afflué pendant le seul été 2023.
Le projet de « création et de rénovation », qui doit durer jusqu’à l’été 2025, prévoit la construction d’un bâtiment d’accueil avec boutique en ossature bois, toit végétalisé, panneaux photovoltaïques et récupération d’eau de pluie pour les toilettes.
Un nouvel espace dédié aux enfants, « unique en son genre en Europe », présentera 15 dispositifs de médiation ludiques et pédagogiques autour de cinq thématiques.
L’actuel pavillon polaire deviendra « pavillon austral » avec des bassins transformés, un parcours plus immersif et une scénographie recomposée.
« Cet océan austral est central: il conditionne toutes les circulations océaniques et est au coeur de la régulation du climat et de l’absorption du CO2 », a expliqué Dominique Barthélémy, conservateur en charge du milieu vivant, pour justifier le changement de nom du pavillon.
Enfin, le pavillon tropical sera lui aussi rénové, avec une mise à jour de son contenu scientifique, tout en conservant ses grandes thématiques notamment autour des requins. « Ça nous semble important d’en parler car on est en train de les massacrer. C’est un effondrement dramatique », a souligné M. Barthélémy.
Les récifs coralliens seront aussi à l’honneur, avec l’arrivée de coraux mésophotiques, qui peuvent vivre entre 30 et 200 mètres de profondeur, dans des zones de très basse luminosité.
« On ne parle plus des récifs coralliens comme il y a 20 ans, avec le réchauffement climatique », a souligné M. Barthélémy, en rappelant qu’avec 2°C de réchauffement, 99% des coraux constructeurs de récifs risquaient de disparaître, selon les experts du Giec.
Le coût des travaux est évalué à 33,8 millions d’euros, financés à 46% par Brest métropole, 21% par la région Bretagne et 10% par l’État.
Océanopolis, qui a été inauguré en 1990, restera ouvert pendant les travaux, avec un parcours de visite adapté.