Washington a mobilisé une flotte incluant le plus grand porte-avions du monde dans les Caraïbes et le Pacifique pour des opérations contre le trafic de drogue, un déploiement que Nicolas Maduro considère comme une opération visant à « imposer un changement de régime » à Caracas.
Donald Trump a déclaré lundi qu’il parlerait « à un moment donné » à son homologue vénézuélien, lequel s’est dit prêt à échanger « en tête-à-tête » avec le président américain.
« Nous sommes au seuil d’une nouvelle ère », a déclaré Mme Machado dans une vidéo publiée mardi sur les réseaux sociaux. « Le long et violent abus de pouvoir de ce régime touche à sa fin », affirme la lauréate du prix Nobel de la Paix 2025.
Maria Corina Machado, 58 ans et cheffe de l’opposition vénézuélienne, vit dans la clandestinité. Elle s’est distinguée par sa lutte acharnée pour la démocratie, notamment face au président Nicolas Maduro. Certains critiquent toutefois son soutien au déploiement américain dans les Caraïbes.
« Nous reconstruirons une société libre où le gouvernement servira ses citoyens, et où le but suprême de l’État sera de sauvegarder les droits naturels de tous les Vénézuéliens », a promis la dirigeante.
Mme Machado affirme que Nicolas Maduro a volé l’élection de juillet 2024 qui lui a accordé un troisième mandat de six ans. Les États-Unis et une grande partie de la communauté internationale n’ont pas reconnu ce résultat.
Libérale, l’opposante parle de « créer les conditions pour qu’une économie libre et compétitive prospère » et pour que le Venezuela devienne « un pilier de la sécurité démocratique » et « énergétique ».
Elle promet de défendre le vote « en toute sécurité et sans aucune manipulation » ainsi que la liberté d’expression et de réunion.
Machado estime aussi que « le régime criminel doit rendre des comptes ».
« Depuis que Maduro a pris le pouvoir (en 2013), plus de 18.000 prisonniers politiques ont souffert injustement », dénonce-t-elle, ajoutant que « le Venezuela ne se relèvera pleinement que lorsque ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité seront jugés par la loi et par l’Histoire. »
Lors d’un entretien par visioconférence avec l’AFP mi-octobre, Mme Machado s’était dite convaincue que le président Maduro « quittera le pouvoir avec ou sans négociation ».




