Un vice-ministre chinois des Affaires étrangères a exprimé « les protestations solennelles » de Pékin et affirmé que la Chine « prendrait les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts nationaux, y compris des sanctions contre les groupes impliqués dans la vente d’armes », selon un communiqué du ministère.
Le vice-ministre chinois Zhang Zeguang a réitéré à Mme Kaye Lee, la diplomate américaine en charge en l’absence de l’ambassadeur, la position traditionnelle de Pékin selon laquelle « Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois ».
La colère de Pékin a été déclenchée par la notification mercredi au Congrès de la volonté de Washington de réaliser un important contrat de ventes d’armes à Taïwan –le premier depuis quatre ans– comprenant notamment deux frégates de type Perry.
Ces ventes interviennent à un moment d’importantes tensions en mer de Chine, sur laquelle Pékin revendique une souveraineté quasi totale, à l’origine de frictions avec ses voisins, y compris Taïwan.
Les ventes d’armes à l’île nationaliste « attentent gravement » aux lois internationales, aux principes régissant les relations entre la Chine et les Etats-Unis et « à la souveraineté de la Chine et à ses intérêts en matière de sécurité », ajoute encore le communiqué.
Le vice-ministre chinois a également prié Washington de renoncer à la vente de ces armements et à cesser tout contact militaire avec Taïwan.
La Chine communiste considère l’île nationaliste comme une province rebelle et n’a pas renoncé à l’usage de la force pour la reconquérir.
Les nationalistes chinois s’étaient réfugiés à Taïwan en 1949 après leur défaite devant les troupes communistes de Mao Tsé-toung.