Lourdement endetté, le groupe STX Offshore & Shipbuilding, qui détient depuis 2008 les deux tiers du capital de STX France, le tiers restant étant aux mains de l’État français, a annoncé jeudi, à la veille de la présentation d’un plan de restructuration à un tribunal de Séoul, son objectif « d’avoir bouclé la vente de STX France à la fin de l’année ».
« Ca clarifie ce qui se tramait depuis plusieurs mois. (…) Ça nous donne une échéance, c’est quelque chose qui ne doit plus traîner. Plus ça traîne, plus ça crée de l’instabilité », a réagi auprès de l’AFP Christophe Morel, délégué CFDT de STX France.
« Ca va permettre à ceux qui étaient intéressés de sortir du bois », a-t-il ajouté, alors que les noms d’éventuels candidats à la reprise du dernier grand chantier naval français, qui emploie 2.600 salariés, circulent depuis plusieurs semaines dans la presse, sans confirmation officielle.
« Pas surpris », François Janvier, délégué CFE-CGC, a également plaidé pour que « ça aille vite ». « Mais il faut que ça se fasse bien », le chantier naval, avec 14 paquebots de croisière à construire d’ici 2026, n’étant « pas dans une situation critique », a-t-il déclaré.
« STX est un actionnaire dormant. On peut espérer que ce sera mieux, on va peut-être attirer un peu plus de gens sérieux », a lancé M. Janvier, disant souhaiter que le futur actionnaire majoritaire soit « un véritable industriel de la construction navale ».
« La question, ce n’est pas tellement l’échéance, mais qui va reprendre », a insisté Jean-Marc Perez, secrétaire Force ouvrière (FO), qui a sollicité une audience auprès du Premier ministre pour porter sa revendication d’une « nationalisation » du chantier ou, à défaut, que l’État « en devienne l’actionnaire majoritaire » pour assurer la « stabilité et la pérennité du site ».
Selon le porte-parole du groupe sud-coréen, plusieurs investisseurs, y compris asiatiques, ont manifesté leur intérêt. STX recevra les offres des acheteurs potentiels en octobre, avant de choisir son candidat en novembre, a-t-il précisé.
STX France avait été revendu à STX en 2008 par le Norvégien Aker Yards, qui l’avait racheté en 2006 à Alstom.
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