« Nous ne livrons pas (d’armes ou d’équipements militaires) même si les contrats ont été conclus par le passé. J’aurais attendu cela aussi de la France et de l’Angleterre », a-t-il affirmé sur la chaîne de télévision publique ARD.
« Ce n’est pas une solution raisonnable », a également souligné le dirigeant social-démocrate, à propos de la livraison prévue par la France de navires militaires à Moscou.
« Dans une telle situation je trouverais approprié que la solidarité européenne permette que ces entreprises (qui doivent livrer des armes ou des équipements) ne fassent pas faillite », a poursuivi M. Gabriel, évoquant la possibilité de « compensations financières européennes » pour les entreprises d’armement concernées.
Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé l’Union européenne à proscrire les ventes d’armes à la Russie – accusée d’équiper et de former les séparatistes prorusses en Ukraine – et affirmé que le Royaume-Uni avait déjà arrêté de telles exportations.
Mais selon un rapport parlementaire publié la semaine dernière, le Royaume-Uni continue d’exporter des armes et de l’équipement militaire vers la Russie.
La France doit quant à elle livrer à la Russie deux navires de guerre du type Mistral d’après un contrat signé par le passé pour 1,2 milliard d’euros. Ce contrat est cependant en suspens depuis le rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déclaré en mars que la France pourrait « annuler ces ventes » si la Russie ne changeait pas de politique à l’égard de l’Ukraine.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a pour sa part reporté la décision au mois d’octobre, au moment de la livraison prévue du premier bâtiment.