Duong Chi Dung, 56 ans, ex-PDG de Vinalines de fin 2005 à février 2012, et son ex-directeur général Mai Van Phuc, ont été reconnus coupables de malversations et d’une gestion désastreuse qui ont précipité l’entreprise au bord du gouffre financier.
« Je n’ai pas pris d’argent. J’ai été accusé à tort (pour détournement de fonds) », s’est défendu Duong Chi Dung à la barre. Il a toutefois admis une partie des responsabilités dans les difficultés financières de Vinalines.
Dung et Phuc comparaissait depuis jeudi dernier à Hanoï aux côtés de huit autres anciens responsables, sous l’accusation d’avoir fait perdre 366 milliards de dongs (12,5 millions d’euros) à l’Etat.
Leurs huit co-accusés ont été condamnés à des peines allant de six à 30 ans de prison ferme.
Ils étaient notamment accusés d’avoir acheté un quai flottant japonais quasiment hors d’usage qui a dû être réparé et entretenu à grands frais, selon la présidente du tribunal, Ngo Thi Anh.
Vinalines, une compagnie publique exploitant une flotte de pétroliers, de porte-conteneurs et d’autres navires, a fait défaut sur des dettes totalisant près de trois milliards de dollars, selon les médias officiels.
Dung avait fui à l’étranger pour éviter les poursuites avant d’être arrêté en septembre 2012 en Asie, puis extradé.
Le Vietnam est considéré comme l’un des pays les plus corrompus du monde et ce phénomène provoque l’irritation de la population.
Le mois dernier, un ancien banquier et son associé ont été condamnés à mort pour le détournement de 25 millions de dollars.
En 2012, neuf anciens cadres du constructeur naval Vinashin avaient écopé des peines allant jusqu’à 20 ans de détention, après avoir causé des dettes record de plus de 4 milliards de dollars à l’Etat.