« J’espère grâce à cette visite consolider les relations d’amitié, la planification pour le développement à venir et mettre en place un partenariat stratégique sino-vietnamien renforcé », a-t-il déclaré à son arrivée à l’aéroport, pour une visite de deux jours.
Les deux voisins communistes ont développé une coopération politique et économique, mais les tensions ont éclaté ces dernières années en raison d’une vieille querelle datant de plusieurs décennies concernant la souveraineté d’îles en mer de Chine méridionale.
A Hanoï et à Ho Chi Minh-Ville (sud, ex-Saïgon), quelques militants antichinois se sont rassemblés ces derniers jours. Une situation exceptionnelle pour le Vietnam communiste où les manifestations politiques sont rares. Une vingtaine de manifestants ont défilé mardi et jeudi, sous haute surveillance policière, derrière une bannière contre la venue du président chinois, dans le centre de Hanoï.
En 2014, l’installation d’une plateforme pétrolière chinoise dans les eaux revendiquées par le Vietnam, avait ravivé les tensions entre Hanoï et Pékin, déclenchant des émeutes meurtrières antichinoises au Vietnam.
La visite de Xi « vise à calmer le Vietnam et d’autres pays concernant les récentes constructions de la Chine » dans cette zone, a commenté Duong Danh Dy, un ancien diplomate vietnamien à Pékin.
La Chine revendique la quasi-totalité des îles de la mer de Chine méridionale, dont certaines parties sont également revendiquées par les Philippines, Brunei, la Malaisie et Taiwan et le Vietnam.
Le Vietnam a essayé ces derniers temps de renforcer ses liens avec d’autres puissants pays pour faire face à une ambition territoriale croissante de la Chine dans la région. En juillet dernier, le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong avait notamment été accueilli par le président américain Barack Obama à la Maison Blanche, une première.
La visite de Xi coïncide avec celle du ministre de la Défense japonais, le général Nakatani, qui envisage de visiter une base navale stratégique dans le centre du Vietnam, selon les médias officiels vietnamiens.
Malgré leur proximité politique, le Vietnam et la Chine avaient mené une brève mais sanglante guerre en 1979 à la suite de l’invasion par Hanoï du Cambodge, alors allié de Pékin.