« Nous allons tenter avec cette coalition (…) de fournir une escorte militaire navale aux navires commerciaux » afin de garantir la liberté de navigation dans cette zone stratégique pour le transport du pétrole, a expliqué le général Mark Milley devant une commission du Sénat qui devait confirmer sa nomination au poste de chef d’état-major interarmes américain.
Les Etats-Unis, dont la Ve Flotte est basée à Bahreïn, jouent un « rôle crucial » dans la protection de la liberté de naviguer, a-t-il rappelé.
Cette opération internationale devrait se mettre en place « dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté, confirmant les déclarations du général Joseph Dunford, qu’il doit remplacer.
Le général Dunford avait expliqué mardi que Washington déterminerait « au cours des deux ou trois prochaines semaines » les pays ayant « la volonté politique de soutenir cette initiative » pour ensuite « identifier les capacités spécifiques » militaires de cette opération.
Le président américain Donald Trump avait souhaité que les pétroliers naviguant dans le Golfe en transitant par le détroit d’Ormuz soient escortés par les pays sous lesquels ils battent pavillon.
La Grand-Bretagne a accusé jeudi la marine militaire iranienne d’avoir tenté « d’empêcher le passage » d’un pétrolier britannique dans le détroit d’Ormuz, avant d’être repoussée par une frégate de la Royal Navy qui escortait le navire.
Cet incident, que Téhéran a démenti, intervient quelques jours après l’arraisonnement d’un pétrolier iranien par le Royaume-Uni à Gibraltar.
La tension autour du détroit, par lequel transite près d’un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime, a culminé au cours des dernières semaines avec une spirale d’événements, dont des attaques d’origine inconnue contre des pétroliers et la destruction d’un drone américain par l’Iran.
Téhéran, accusé par Washington d’être à l’origine des sabotages de tankers, a démenti toute responsabilité.