« Les Etats-Unis défendent l’idée d’une région indo-pacifique libre et ouverte. Aujourd’hui, nous renforçons la politique des Etats-Unis dans une zone vitale et disputée de cette région: la mer de Chine méridionale », a indiqué le secrétaire d’Etat américain dans un communiqué.
« Nous le disons clairement: les revendications de Pékin sur les ressources offshore dans la plus grande partie de la mer de Chine méridionale sont complètement illégales, de même que sa campagne d’intimidation pour les contrôler », a ajouté M. Pompeo.
Il a rappelé qu’un tribunal de la cour permanente d’arbitrage de La Haye avait jugé en 2016 que la Chine n’avait pas de base légale pour revendiquer des « droits historiques » sur cette zone.
« La décision du tribunal arbitral est définitive et elle a force exécutoire pour les deux parties », a-t-il conclu. « Le monde na permettra pas à la Chine de traiter la mer de Chine méridionale comme son empire maritime ».
Dans un communiqué publié par l’ambassade de Chine aux Etats-Unis, Pékin a dénoncé des « accusations totalement injustifiées » et s’est dit « fermement opposé » aux propos du chef de la diplomatie américaine.
Les Etats-Unis rejettent depuis longtemps les revendications de la Chine sur la quasi-totalité des îlots et récifs de la mer de Chine méridionale face aux pays riverains (Malaisie, Vietnam, Philippines, Bruneï).
Le Pentagone avait dénoncé début juillet des exercices militaires chinois autour de l’archipel disputé des Paracels, revendiqué par la Chine, le Vietnam et Taïwan.
Plus que les Paracels, c’est l’archipel des Spratleys, plus au sud, qui cristallise l’essentiel des tensions maritimes régionales: les prétentions des différents voisins s’y chevauchent.
Alors que les Etats-Unis s’abstenaient jusque-là de prendre position dans les différends territoriaux dans cette région, se contentant d’y affirmer la « liberté de navigation », M. Pompeo a explicitement pris partie pour les Etats riverains de la Chine.
Ainsi, les récifs Mischief et Second Thomas Shoal « tombent sous la juridiction et les droits souverains des Philippines », conformément au jugement de 2016, estime-t-il.