Les premiers retraits de combattants de Hodeida auraient dû intervenir deux semaines après l’entrée en vigueur le 18 décembre d’une trêve conclue en Suède. Si cette dernière est globalement respectée, selon l’ONU, des retards ont été pris, dans le redéploiement des combattants comme dans un échange de prisonniers.
Hodeida, port stratégique sur la mer Rouge, est le point d’entrée de l’essentiel des importations et de l’aide humanitaire internationale au Yémen.
Après deux jours de discussion dans cette ville, le gouvernement et les Houthis ont finalisé un accord sur la première phase du redéploiement et sont également parvenus à un accord de principe sur la deuxième phase, a annoncé l’ONU dans un communiqué.
Les discussions étaient conduites par l’ex-général danois Michael Lollesgaard, chef de la mission d’observateurs de l’ONU chargée de faire appliquer la trêve.
« Après des discussions longues mais constructives (…), les parties sont parvenues à un accord sur la phase 1 du redéploiement mutuel des forces », écrit l’ONU dans un communiqué, précisant cependant qu’aucune date n’a été fixée pour le retrait.
« Les parties sont également parvenues à un accord de principe sur la phase 2 d’un redéploiement mutuel, qui dépendra de consultations à venir auprès de leurs directions respectives ».
La première phase prévoit un retrait des ports de Hodeida, Saleef, Ras Issa et de parties de la ville où se trouvent des infrastructures humanitaires.
Les Nations unies espèrent que ces derniers développements permettront d’acheminer de la nourriture et de l’aide médicale dans un pays où la guerre a mis 14 millions de Yéménites au bord de la famine.
Un nouveau round de discussions est prévu dans une semaine pour finaliser les détails de la phase II du redéploiement, précise le communiqué de l’ONU.
Les discussions qui se sont tenues samedi et dimanche étaient la quatrième rencontre entre les belligérants pour tenter de trouver un accord sur les modalités du retrait des forces depuis l’entrée en vigueur de la trêve.