« Nous avons reçu une communication de la part des autorités nous donnant un mois pour que tous les Américains et Britanniques quittent la zone sous le contrôle des autorités de facto », a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, sans pouvoir préciser combien d’employés de l’ONU cela pourrait concerner.
« Ce que nous devons dire, c’est que toute demande concernant le départ d’employés de l’ONU uniquement en vertu de leur nationalité est en contradiction avec les règles applicables à l’ONU » a-t-il ajouté.
« Cela entrave évidemment aussi nos capacités à remplir notre mandat pour aider toute la population du Yémen », a-t-il noté, appelant « toutes les autorités au Yémen » à garantir que le personnel de l’ONU peut continuer à faire son travail, principalement humanitaire.
« Le personnel de l’ONU est impartial et sert sous le drapeau de l’ONU, aucun autre », a-t-il ajouté.
Depuis novembre, les rebelles yéménites Houthis disent viser les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden qu’ils estiment liés à Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens à Gaza, en proie à la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas.
Face à la multiplication des attaques, les Américains, parfois avec leur allié britannique, ont lancé depuis le début janvier des frappes contre des positions Houthis au Yémen afin de « protéger » le trafic maritime des attaques des Houthis proches de l’Iran.
Les rebelles yéménites Houthis ont tiré mercredi des missiles contre deux navires américains au large du Yémen, les forçant à rebrousser chemin, sur fond de multiplication de ces attaques et des frappes de représailles des Etats-Unis.
Cette nouvelle attaque est intervenue après des frappes des forces américaines avant l’aube contre des positions des Houthis au Yémen, où les rebelles en guerre contre le pouvoir depuis 2014 contrôlent de vastes territoires.