« Des entrepôts internationaux d’alimentation ont été pris pour cibles (lundi) à Hodeida, ce qui montre clairement que les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et leurs alliés ont l’intention de faire de ces entrepôts et de quartiers densément peuplés des cibles légitimes pour leurs opérations terroristes », a affirmé Mohammed Ali al-Houthi, chef du Conseil suprême révolutionnaire des rebelles.
« La tolérance internationale à l’égard de ce terrorisme n’a fait qu’encourager (la coalition sous commandement saoudien) à planifier et à commettre délibérément des crimes », a-t-il déclaré sur Twitter.
Dans un message séparé, M. Houthi a assuré que les rebelles n’avaient « aucune inquiétude tant que les enfants du Yémen défendent leur nation contre l’occupation » du pays par des forces saoudiennes et émiraties.
Des forces progouvernementales yéménites et la coalition sous commandement saoudien qui les soutient ont annoncé lundi la reprise de l’offensive militaire destinée à prendre aux Houthis la ville stratégique de Hodeida, principal point d’entrée des importations et de l’aide humanitaire internationale.
L’offensive sur Hodeida avait débuté en juin, mais la coalition anti-rebelles avait marqué une pause dans ses opérations durant l’été.
Une tentative de pourparlers politiques parrainés par l’ONU a échoué plus tôt ce mois-ci à Genève, les rebelles ayant posé des conditions à leur venue.
La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales, appuyées par l’Arabie saoudite et ses proches alliés, aux rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et qui contrôlent de vastes territoires, dont la capitale Sanaa.
Le conflit a fait quelque 10.000 morts, plus de 56.000 blessés et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.