Une opération impliquant des drones et des missiles a « visé le navire Yannis de la société grecque, Eastern Mediterranean Maritime, alors qu’il traversait la mer Rouge », a confirmé le porte-parole militaire des rebelles yéménites, Yahya Saree, lors d’une manifestation de soutien aux Palestiniens dans la capitale Sanaa.
Cette attaque a été menée « après que trois navires appartenant à la même compagnie se sont rendus dans les ports » israéliens les 4 et 5 mai, a-t-il affirmé.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, multiplient depuis des mois les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, en disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le Centre conjoint d’information maritime (JMIC), qui surveille cette zone de transit stratégique, a indiqué jeudi que le vraquier grec, battant pavillon maltais, avait été visé par un missile au large du Yémen.
L’attaque n’a pas fait de victimes ni de dégâts, selon les sociétés de sécurité maritime Ambrey et UKMTO.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pan du Yémen, ont affirmé aussi avoir mené deux autres opérations sans en spécifier la date, l’une contre « le navire israélien MSC Alexandria » dans la mer d’Arabie, l’autre contre « le navire israélien ESSEX » en mer Méditerranée.
« Les forces armées yéménites réitèrent leur avertissement à toutes les entreprises traitant avec l’entité israélienne que leurs navires, quelle que soit leur destination, seront pris pour cible », a prévenu Yahaee Saree.
Les Etats-Unis, proche allié d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles.
Mais ces frappes n’ont pas dissuadé les Houthis, qui disent cibler désormais aussi les navires américains et britanniques.