Il a évoqué de possibles « mesures de rétorsion » après cette décision qui inquiète les pêcheurs français, lors d’une visite vendredi au port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Cette interdiction décidée par l’Organisation de gestion marine britannique, destinée à « protéger les habitats et les espèces marins », est entrée en vigueur le 22 mars.
« La France soutient ses pêcheurs et résiste à ces décisions arbitraires du Royaume-Uni de fermer des aires marines protégées », c’est une question de « justice », « de souveraineté alimentaire » et « d’identité », a estimé le ministre à l’issue d’une table ronde avec les acteurs concernés.
Il a assuré que les dirigeants français étaient « mobilisés à Bruxelles » pour faire respecter l’accord de coopération et de commerce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, et que la Commission européenne « puisse prendre des mesures de rétorsion » en cas de violation.
La prochaine étape est de bâtir une « coalition » avec les pays concernés pour « obtenir un examen approfondi du caractère potentiellement discriminatoire de ces mesures ».
Parmi les rétorsions possibles, le ministre a cité « des droits de douanes sur les importations britanniques » prévus dans l’accord de coopération.
Avec le Brexit, « on passe d’un monde dans lequel on coopère paisiblement à un monde dans lequel c’est la guerre commerciale », a averti Jean-Noël Barrot.
Le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand avait dénoncé le 21 mars l’interdiction par le Royaume-Uni de la pêche dans ces treize aires marines britanniques protégées.
Cette interdiction « fait peser une menace économique considérable sur l’ensemble de la filière pêche qui lutte aujourd’hui pour sa survie », avait affirmé le président de la Région dans un courrier au commissaire européen chargé de l’Environnement, des océans et de la pêche, Virginijus Sinkevicius.