Un Livret Mer pour financer l’économie maritime
Créer un Livret Mer, sur le modèle du Livret de Développement Durable, c’est orienter l’épargne des Français vers la mer. La somme des dépôts est utilisée pour soutenir et rénover l’économie maritime: concevoir et produire en série de bateaux de pêche et de navires à passagers plus respectueux de l’environnement et au coût d’exploitation moindre, favoriser par des prêts à taux 0 leur achat par les professionnels de la mer, moderniser les filières ostréicole et conchycole, recherche océanographique… A plus long terme, c’est l’ensemble du patrimoine maritime qui peut être soutenu: aquariums, fortifications, vieux gréements, navires transformés en musées…
Une Marine plus puissante, pour porter la voix de l’Etat sur mer
En l’espace de deux Livres blanc, la marine nationale a dû renoncer à la construction de huit frégates, un pétrolier-ravitailleur, un bâtiment de projection et de commandement et un porte-avions, tandis que les programmes cruciaux en cours de réalisation, frégates et sous-marins, sont étalés. Ces renoncements ne peuvent être acceptés plus avant. La construction, dès à présent, d’un bâtiment de projection et de commandement qui pourrait reprendre le nom de Richelieu, le lancement d’un programme de corvettes, sur la base de la Gowind de DCNS, qui s’accorde avec un cadre budgétaire contraint et la réalisation des trois pétrolier-ravitailleurs de nouvelle génération sont de nature à éloigner le spectre d’un déclassement naval potentiellement irréversible tout en sauvegardant les emplois à St-Nazaire, Brest, Lorient et Toulon.
L’avenir de la France et de l’Europe
Un ministre d’Etat pour l’incarner, un Livret Mer pour la financer, une Marine plus puissante pour la protéger, tels sont les piliers d’une restauration de la puissance de l’Etat en mer que nous appelons de nos vœux, pour permettre à notre pays de surmonter la crise qu’il traverse. L’avenir de la France et de l’Europe se joue à la surface scintillante des mers, dans les profondeurs et sur le fond de l’océan. Nos amis britanniques l’ont compris, eux qui, malgré une quasi-austérité, viennent de baptiser le plus grand porte-aéronefs d’Europe tandis que le président de la République, M. Hollande, préside sans rougir à une revue navale qui marque le recueillement de la marine française. Qu’attendons-nous ?