L’accord initial pour développer ce gisement, signé entre Gazprom (51%), le norvégien Statoil (24%) et le français Total (25%), avait expiré en juin 2012 sans que les trois partenaires n’aient trouvé un terrain d’entente sur le cadre technologique et financier. Le norvégien Statoil avait ensuite formellement rendu sa part dans Shtokman Development, le consortium chargé du projet.
Alors que des rumeurs d’abandon de ce projet avaient couru ces derniers mois, Gazprom avait annoncé la semaine dernière qu’il envisageait de signer un nouvel accord avec Total en vue d’exploiter cet immense gisement gazier. Les deux groupes avaient, de fait, expliqué qu’ils allaient voir s’il était possible de l’exploiter conjointement mais à un moindre coût. « On s’est donné une période de quelques mois pour redéfinir un projet. A ce stade, il n’y a pas de calendrier. On reprend simplement les études, je ne dirais pas à zéro mais assez sérieusement car il est clair que ce projet coûtait trop cher » a déclaré Christophe de Margerie, à des journalistes, lors du Sommet international du pétrole à Paris.
« »Il faut regarder, a-t-il poursuivi, quels sont les vrais changements qui peuvent permettre de baisser le coût global du projet, qui n’était clairement pas économique. Tout le monde était d’accord là-dessus. Il n’y a pas eu de mésentente comme je l’ai entendu. Il faut se mettre d’accord sur le fait de savoir si d’autres technologies moins chères et pérennes peuvent s’appliquer ».
« A partir de là, a-t-il conclu, soit on définira un nouveau calendrier si on est satisfait des études préliminaires, soit le projet sera malheureusement probablement mis de côté, en ce qui nous concerne, si on n’a pas trouvé de solutions suffisamment intelligentes pour en faire baisser le coût ».
Source AFP