La crise profonde que connaissent depuis 2008 les entreprises de ce secteur a conduit à une baisse constante du nombre de navires spécialisés sous pavillon français et menace aujourd’hui l’ensemble de la filière, dont l’excellence et la technicité sont pourtant salués de manière unanime à l’international.
« A chaque fois que nous perdons des navires, nous perdons également des emplois de navigants français hautement qualifiés, qui sont au coeur de notre métier. Il sera bientôt impossible de maintenir une filière car nous n’aurons plus suffisamment de marins français formés et qualifiés« , a souligné Raymond Vidil, Président d’Armateurs de France. « Or sans navire et sans marins français pour approvisionner notre pays en pétrole ou en charbon, il n’y a plus d’indépendance stratégique« . « Les solutions, a-t-il ajouté sont sur la table, il appartient maintenant au Gouvernement de faire son choix« .
L’objectif, affiché depuis plus de deux ans par Armateurs de France, est de préserver la filière et le savoir-faire français dans le transport maritime de produits énergétiques (pétrole brut, produits raffinés, gaz, charbon).
Lire ci-contre, dans la rubrique « L’entretien », l’interview de M. Eric Banel, Délégué général d’Armateurs de France.
(1) Rapport conjoint du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable et du Conseil général de l’Économie, de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies, relatif à l’Évaluation de l’obligation de détention de capacité de transport sous pavillon français inscrite dans la loi du 31 décembre 1992 portant réforme du régime pétrolier, établi par Philippe MALER, Philippe GUIGNARD et René-François BERNARD.