Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, objectif ambitieux que s’est fixé la France, il convient de diversifier son mix énergétique.
L’État envisage le développement en Méditerranée de parcs éoliens flottants totalisant près de 1,5 GW, et leur raccordement au réseau électrique. Il y a un mois, le gouvernement a désigné les deux premiers lauréats.
Le projet consiste en l’installation de deux parcs de près de 250 MW chacun (AO6), de leur extension de près de 500 MW (AO9) chacune et d’un raccordement mutualisé entre chaque parc de 250 MW et son extension ultérieure. Le raccordement au réseau électrique de ces parcs sera réalisé par RTE (gestionnaire du Réseau de transport d’électricité français).
En 2024, une cartographie des zones propices à l’éolien en mer à horizon 10 ans et à horizon 2050, ainsi que les capacités de production prévues pour chaque façade maritime de l’Hexagone, a été proposée dans le cadre du débat public « La mer en débat » présidé par Floran Augagneur, et validée par les parties prenantes maîtres d’ouvrage DGEC et RTE.
La Méditerranée, pour sa part, s’est vue attribuer une capacité évaluée entre 4 et 7,5 GW.
Le 27 décembre 2024, les lauréats de deux nouveaux parcs éoliens flottants de 250 MW chacun ont été annoncés, dans le cadre de l’appel d’offres AO6 :
Il s’agit de : « Éoliennes flottantes d’Occitanie » (EFLO), porté par Ocean Winds (Engie et EDPR) et la Banque des Territoires, pour la Région Occitanie, et de « Méditerranée Grand Large » (MGL), société Eoliennes Méditerranée Grand Large (EDF Renouvelables et Maple Power) pour la Région Sud.
Les tarifs sont respectivement de 92,70 €/MWh et de 85,90 €/MWh.
A noter que les tarifs sont comparables à l’AO5 (Bretagne Sud) dont le lauréat est le consortium Pennavel formé par Elicio et BayWa r.e.
Ces deux projets devraient être complétés par 2 extensions d’une capacité respective de 500 MW (mise en service entre 2032 et 2034), dans le cadre de l’AO9.
La question demeure celle des équipements : Pour les câbles de raccordement, Prysmian a remporté l’appel d’offres Méditerranée. Pour les deux sous-stations les appels d’offres sont en cours. Pour les flotteurs, les Français et les européens sont compétitifs… Pour les éoliennes, c’est plus complexe. Seront-elles celles d’industriels européens comme Siemens Gamesa, Vestas… ou peut-être GE Vernova, ou chinoises ? Dans sa note, la Commission de régulation de l’énergie appelle le gouvernement à bien vérifier sa stratégie.
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