Mais dans quel contexte ? Face à une croissance démographique exponentielle (plus de 9 milliards d’êtres humains en 2050) et à la surexploitation des ressources naturelles, l’état de la planète se dégrade à un niveau sans précédent et les répercussions sont irréversibles. Les océans s’appauvrissent autant que les terres. Acidification et pollutions durables des eaux, dégradation des écosystèmes et destruction des habitats, réduction de plus de 90% de certains stocks halieutiques commerciaux, détérioration des récifs coralliens, perte de biodiversité, notamment du fait de méthodes de pêches destructrices, l’impact humain sur les océans est profond. Il nous faut reconnaître les faits et les admettre.
Protéger les océans où est née la vie est aussi protéger l’espèce humaine. Un modèle de développement moins destructeur est nécessaire et urgent tout comme la mise en place d’accords internationaux protégeant la haute mer, consolidant la recherche scientifique et le principe de précaution dans les zones sensibles (Arctique), renforçant la surveillance des zones économiques exclusives et encadrant de façon réglementaire l’extension des plateaux continentaux et l’appropriation des fonds marins internationaux. Les appels fusent de toute part, mais l’humanité est lente face à l’urgence et aux dangers.
Prendre connaissance des faits, accepter leur réalité et comprendre la valeur inestimable des milieux vivants sont les premiers pas nécessaires à une prise de conscience mondiale, sans laquelle aucune action n’est possible.