En périphérie, les dangers se multiplient. Des forces se construisent petit à petit et les menaces pointent leurs glaives. Le monde entier scrutera la COP21, un des derniers rendez-vous pour « sauver » la planète. Bien malin qui en tirerait les conclusions tant l’actualité va aujourd’hui à la vitesse d’Internet. Mais en fait, il ne s’agit ici que de soucis, de combats et d’intérêts de Terriens. Les Marins sont oubliés, même si notre pays possède le second territoire maritime au monde. Il est étonnant, voir désolant de constater que seuls les Marins sont concernés par les mers et les océans. Là est le futur de cette planète et à travers l’histoire, les mers et océans ont laissé leurs empreintes. Aujourd’hui, seule la glaise collée aux semelles a de l’importance. L’eau salée n’est rencontrée qu’à l’occasion de vacances sur les côtes. Il se peut que l’incompréhension des peuples et de leurs dirigeants soit aussi réduite à une telle évidence dont personne ne veut entendre parler, les uns n’ayant que d’intérêts pour leurs empreintes sur la terre, quand les autres ont les lèvres salées. Bien que les larmes, elles aussi sont salées ; COP21 nous entends tu ? Les amours impossibles n’ont pas d’âge. A la seule différence que les uns observent les floraisons quand les autres savent lire une carte et faire le point.
En fait, au risque de passer pour un éternel rêveur, j’ai bien l’impression que le manque de dialogue donc de sérénité tient le haut du pavé par des égos bien trop lourds et peu constructifs. Nous avons la chance que toutes celles et ceux concernés par l’avenir de notre planète, donc des mers et des océans, cette grande famille fédérée autour des Clusters maritimes français et européens, viennent de fêter dernièrement la création de la Fondation pour la mer. On ne remerciera jamais assez Francis Vallat, visionnaire fut-il, aujourd’hui le grand sage de la grande bleue. Un jour viendra où les terriens feront demi tour sur eux-mêmes, ils regarderont la mer, et y verront des marins. La pensée d’Aristote leur fera voir le temps qu’ils mirent à saisir l’évidence : « Il y a trois sortes d’hommes, les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer ».