La Russie est un pays continental avec des façades maritimes très éloignées les unes des autres. De la mer Baltique à la mer Noire en passant par l’Arctique, le Pacifique ou encore l’Extrême-Orient, ces différentes façades connaissent des contraintes importantes. Soit pour des raisons météorologiques en mer Blanche et en Arctique, soit pour des raisons d’accès limitées en mer baltique et en mer noire. Il n’y a, au final, que la façade maritime d’Extrême-Orient qui est complètement libre d’accès.
Cependant, la Russie n’en reste pas moins un pays avec des ambitions maritimes et navales affirmées. Elle les a développées dans sa doctrine maritime parue en 2000, puis plus récemment en 2022. Quelles sont-elles ? Et surtout, la Russie a-t-elle les moyens de ses ambitions ?
Pour en parler, le Centre d’études stratégique de la Marine a le plaisir de recevoir Igor Delanoé, directeur adjoint de l’Observatoire Franco-Russe, docteur en histoire, spécialiste de la géopolitique de la Russie, des questions de défenses russes et de la Marine russe.
Au programme :
- Les ambitions maritimes et navales russes : entretien de la flotte hauturière, enjeu économique domestique, rendre le statut de grande puissance.
- Les différentes actions mises en place : littoralisation de la marine russe, phénomène de « calibrisation » de la flotte russe, mise en œuvre d’une dissuasion stratégique non nucléaire.
- Quelles sont les limites de l’ambition navale russe ?
- Le cas du porte-avions Amiral Kuznetzov : projection de la ligne de défense, déploiement tous azimuts avec les pays du sud global et mise en place d’une diplomatie navale.
Bonne écoute !