VELA, jeune entreprise française qui innove dans le transport maritime 100% à la voile, annonce une levée de fonds majeure de 40 millions d’euros auprès d’investisseurs français et américains. Un financement stratégique qui permet à VELA de franchir une nouvelle étape significative dans son développement, en lançant officiellement la construction de son premier navire et en renforçant ses équipes commerciales et opérationnelles en France et aux États-Unis.
Depuis sa création en décembre 2022, VELA vise à répondre à l’urgence climatique en proposant une solution de transport maritime innovante, durable et sociétalement responsable. L’engagement de VELA va au-delà de la réduction des émissions de CO2. Désireuse d’avoir un impact social positif, l’entreprise place les marins au cœur de son projet. Avec des navires battant pavillon français, les marins VELA bénéficieront ainsi des protections sociales françaises. Une annonce d’une singulière actualité alors que les dérives environnementales, sociales et concurrentielles occasionnées par les pavillons de complaisance sont de plus en plus critiquées.
Trimaran d’excellence : une offre unique en son genre
Avec le lancement de la construction du plus grand trimaran de charge à voile au monde, VELA fait son entrée dans le monde du transport maritime. En puisant son inspiration dans les fret aérien, ce navire unique en son genre, aussi surnommé “l’avion des mers”, devrait offrir une rapidité inédite. Bénéficiant de transferts technologiques issus de la course au large, il permettra des traversées transatlantiques de moins de 15 jours (chargement – traversée – déchargement) 100% à la voile, tout en garantissant la fiabilité des délais et une exigence élevée sur la qualité du transport. Les cales du trimaran seront maintenues à une température dirigée pour répondre aux besoins et contraintes des clients les plus exigeants dans des domaines tels que la pharmaceutique, assurant ainsi la sécurité et l’intégrité des marchandises transportées.
Un chantier reconnu mondialement
Suite à un appel d’offres international impliquant plus d’une trentaine de chantiers, VELA accompagné par BRS Shipbrokers a sélectionné le chantier australien Austal, reconnu mondialement pour son expertise dans les multicoques et l’aluminium. Le tout premier Trimaran VELA bénéficiera ainsi des compétences les plus avancées dans le domaine et d’une expérience inégalée. Austal bénéficiera par ailleurs de l’expertise de l’écurie de course au large MerConcept pour les systèmes véliques. Le navire sera construit par Austal Philippines, à Balamban, avec une livraison prévue au second semestre 2026. Une attention particulière est portée aux conditions sociales et industrielles sur l’ensemble du projet. 30% de la construction, incluant notamment le gréement, les voiles, les hydrogénérateurs, seront réalisés par des entreprises françaises, apportant ainsi un soutien à la filière vélique d’excellence nationale tout en capitalisant sur son savoir-faire.
Des investisseurs au profil complémentaire
Pour financer son développement, et particulièrement la commande de ce premier navire, la
société a obtenu des financements bancaires par le CIC et BPGO Crédit Maritime, et par ailleurs levé 16,4 M€ auprès d’investisseurs à impact de long terme avec, en chef de file, le fonds Révolution Environnementale et Solidaire, abondé par le dividende sociétal de Crédit Mutuel Alliance Fédérale et géré par Crédit Mutuel Impact. Parmi les principaux investisseurs figurent le fonds de décarbonation de la filière maritime géré par Bpifrance et la fondation 11th Hour Racing. Les investisseurs régionaux Normandie Littoral et Normandie Participations participent également à cette levée, ainsi que des investisseurs privés tels que Benoist Grossmann (Managing Partner d’Eurazeo Investment Manager et Président de France Digitale) et Pascal Marty (Cofondateur d’Atlante Gestion).
Une première ligne maritime entre la France et les Etats-Unis
VELA se positionne sur une première ligne maritime entre la France et la côte est des États-
Unis, qui entrera en opération au second semestre 2026, offrant une connexion rapide, fiable, sécurisée et décarbonée pour les marchandises à haute valeur ajoutée. Ses clients proviennent de secteurs variés, notamment la mode, les vins et spiritueux, les produits artisanaux, l’alimentaire, le médical et la haute technologie. Face à une demande croissante de solutions de transport durables, VELA cible aussi le marché des produits de plus grande consommation.
La Normandie et la Nouvelle-Aquitaine, territoires stratégiques pour VELA, jouent un rôle clé
dans ce développement, avec des ports de départ situés dans ces régions, renforçant l’engagement de VELA à proposer des solutions décarbonées au plus proches de ses clients. L’ambition de VELA ne s’arrête pas là. L’arrivée d’au moins quatre navires supplémentaires
d’ici 2027-2028 est en préparation, ce qui permettra de renforcer la fréquence des départs et
d’atteindre un rythme d’un départ par semaine.
Un transport maritime stratégique
Le transport maritime mondial est un pilier essentiel du commerce international, avec environ
90% des biens échangés chaque année — près de 10 milliards de tonnes — transitant par la
mer. Stratégique pour un pays comme la France, l’émergence de nouveaux acteurs nationaux du transport maritime est une bonne nouvelle, même si tout le secteur pourrait pâtir de la suppression -actuellement débattue dans la sphère politique- de la taxe au tonnage. Cependant, ce secteur représente plus de 3% des émissions mondiales de gaz à effet de
serre, un chiffre comparable à celui de l’aviation. Selon l’Organisation Maritime Internationale
(OMI), si aucune action n’est entreprise, cette proportion pourrait grimper jusqu’à 17% d’ici à 2050. Face à cette réalité, il est impératif de développer rapidement des alternatives de
transport maritime décarbonées et résilientes.