// PERISCOPE – PODCAST DU CENTRE D’ÉTUDES STRATÉGIQUE DE LA MARINE //
Le recul de la banquise, inexorable quoiqu’encore partiel, permet désormais un accès plus facile à l’océan Arctique et, de fait, exacerbe des rivalités économiques et militaires longtemps limitées.
Rivalités économiques parce que la mer, devenue libre une partie de l’année, permet une exploitation plus facile des ressources marines et sous-marines mais aussi le développement des routes maritimes longeant les côtes de Sibérie et du grand nord canadien.
Rivalités militaires ensuite, car cette région réservée jusqu’alors pour l’essentiel aux sous-marins, devient accessible aux bâtiments de guerre.
L’Arctique redevient donc une région sensible ou des nations rivales se font directement face, notamment les Etats-Unis et la Russie. Si les pays riverains sont les premiers concernés, d’autres Etats veulent aussi être présents, la France, la Chine et la Grande Bretagne notamment.
Jusque récemment, une certaine forme de concertation existait avec le Conseil de l’Arctique, instance consultative regroupant les pays riverains, notamment sur la protection de l’environnement, car la région est particulièrement fragile. La guerre en Ukraine et les tensions en mer Baltique ont rendu aujourd’hui impossible cette concertation. La région arctique devient donc plus que jamais une zone de confrontation potentielle et de rivalités.