S’adressant au Premier ministre Manuel Valls, cette nouvelle députée des Alpes-Maritimes, élue dimanche à 29 ans, a déclaré s’être « engagée » auprès de ses électeurs à se « battre pour leur sécurité, première des libertés ».
« Lorsque vous avez décrété l’état d’urgence, nous, l’opposition, vous avons soutenu », a-t-elle poursuivi. « Ces mesures étaient nécessaires, mais insuffisantes », a ajouté celle qui était devenue adjointe au maire de Nice en 2014.
« A Nice, avec Christian Estrosi, nous avons développé un système de reconnaissance faciale, opérationnel dès maintenant. Pourquoi n’autorisez-vous l’utilisation de ce système? » a-t-elle demandé, suscitant quelques expressions ironiques dans les rangs de gauche.
M. Estrosi, qui avait démissionné de l’Assemblée pour cause de cumul des mandats, est le suppléant de la nouvelle élue. Il l’a accompagnée mardi au Palais Bourbon.
« Il suffit de connecter à ce système les fichiers des personnes menaçant la sûreté de l’État » et « je déposerai une proposition de loi en ce sens », a annoncé Mme Brenier.
« On ne peut, d’un côté, dire que la France est en guerre et, de l’autre côté, refuser l’utilisation de ces technologies », a-t-elle conclu, sous les applaudissements de ses collègues LR.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lui a répondu en commençant par lui adresser ses « sincères félicitations pour cette brillante élection de dimanche » (64,09% face au FN). Tout en soulignant le « réel intérêt au plan opérationnel » de la reconnaissance faciale, il a opposé plusieurs obstacles, notamment constitutionnels.