« Les pertes, on les constate jour après jour, pour l’instant on n’est pas en train de chiffrer, on verra quand la crue sera terminée », a déclaré Didier Léandri à l’AFP.
« C’est un coup dur commercialement, d’autant plus que la crue fait suite aux attentats qui avaient entraîné une baisse d’activité entre 30 et 50% » dans le secteur du tourisme fluvial à Paris, a remarqué M. Léandri lors d’un entretien téléphonique. En outre, la crue se produit en pleine haute saison touristique.
« On a de la perte de chiffre d’affaires qui est liée à l’annulation à la fois des événements (sur les embarcations), des promenades, des promenades avec restauration », a-t-il énuméré. « Nous indemnisons tous les clients. En revanche, nos charges d’exploitation sont les mêmes ».
« Des entreprises se retrouvent face à des difficultés économiques en raison de l’enchaînenement des événements », a-t-il prévenu, en évoquant les blocages et les difficultés d’approvisionnement en carburant liés aux mouvements sociaux de ces dernières semaines.
« A Paris, on transporte chaque année huit millions de touristes sur nos bateaux. Le chiffre d’affaires généré à Paris dans la filière est de l’ordre de 500 millions d’euros par an, c’est une activité économique non négligeable », a-t-il argumenté.
Outre le tourisme, le secteur du transport de marchandises subit le contrecoup de la fermeture de la Seine à la navigation, a souligné M. Léandri, en citant les matériaux de construction, mais aussi des produits de la grande distribution, certains magasins Franprix (groupe Casino) ayant recours aux approvisionnements par voie fluviale en région parisienne.
Aux Ports de Paris, on souligne que deux millions de tonnes de marchandises transitent chaque année par le bief de Paris, actuellement fermé à la navigation. Il s’agit du cours de la Seine entre le barrage de Port-à-l’Anglais à la hauteur de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et l’écluse de Suresnes (Hauts-de-Seine).
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