Revue des frets maritimes: les frets secs se consolident, les pétroliers suivent des directions contraires

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 610 points, contre 606 points une semaine auparavant.

Le BDI est donc resté globalement inchangé dans une semaine d’échanges écourtée en raison d’un jour férié au Royaume-Uni et aux États-Unis lundi.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires Capesize, forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a terminé la semaine à 913 points, un maximum en plus de deux semaines, contre 830 points une semaine auparavant.

Selon les analystes du Baltic Exchange, le rebond des taux sur le segment des Capesize est essentiellement dû à un regain d’activité au départ du Brésil, où les cargaisons, notamment de minerai de fer à destination de la Chine, se sont faites plus nombreuses à mesure que la semaine touchait à sa fin.

Selon les analystes du courtier Fearnleys cependant, « le sentiment général est à la déprime (sur le marché des Capesize) mais il y a un espoir que nous ayons atteint un plancher et que la demande augmente, quoique pour le moment, cela apparaisse davantage comme un espoir que comme la réalité ».

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie « Panamax » a terminé pour sa part en baisse vendredi à 550 points, au plus bas en deux mois, contre 582 points une semaine auparavant.

L’activité dans le bassin Atlantique a ralenti et les taux se sont enfoncés par rapport à la semaine précédente en raison du faible nombre de nouvelles cargaisons, en particulier en ce qui concerne le transport de grains en provenance d’Amérique latine, ont commenté les analystes du courtier Fearnleys.

« Il y a tout simplement toujours trop de navires et trop peu de cargaisons, ce qui conduit à la faiblesse des taux », ont-ils résumé.

De leur côté, les taux des pétroliers ont également connu des trajectoires divergentes, le transport de produits pétroliers ayant décliné tandis que celui de pétrole brut a poursuivi le rebond amorcé la semaine précédente.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 490 points vendredi, contre 500 points sept jours auparavant.

Le marché du transport de produits pétroliers raffinés « reste faible », ont jugé les analystes du courtier MJLF, même si, selon eux, cette baisse des taux devrait vraisemblablement être temporaire en raison du rebond attendu des exportations de produits distillés depuis les États-Unis alors que les problèmes d’infrastructure en France dus à un mouvement social et à des inondations touchent à leur fin.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur 17 routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 759 points, après être monté jeudi à 765 points, un maximum en près de six semaines, contre 735 points la semaine précédente.

Les taux des VLCC (« Very Large Crude Carriers », la deuxième plus grosse catégorie de tankers transportant du brut) ont en particulier été soutenus par la décision prise jeudi par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne pas ajuster à la baisse son plafond de production, « ce qui est généralement positif pour les marchés des tankers car cela suggère que les niveaux d’exportations en provenance du golfe Persique vont rester élevés », ont expliqué les analystes du courtier MJLF.

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.