« Les récentes réformes visant l’industrie thaïlandaise de la pêche devraient être opérationnelles le plus tôt possible afin de mettre une fois pour toute un terme à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée », écrivent les commissaires en charge de la Pêche et des Affaires sociales Karmenu Vella et Marianne Thyssen dans une lettre adressée au vice-Premier ministre thaïlandais Prawit Wongsuwan, que l’AFP a pu consulter.
La Commission souhaite pouvoir faire un bilan des progrès « tangibles » « au plus tard à la fin 2016 ». « En l’absence de tels progrès, des mesures supplémentaires de la part de la Commission européenne ne peuvent pas être exclues », préviennent les commissaires.
L’UE a adressé en avril 2015 un « carton jaune » au troisième producteur mondial de produits de la mer, le forçant à faire le ménage dans la filière, et les deux parties sont en discussion depuis pour éviter les sanctions.
M. Vella et Mme Thyssen se félicitent toutefois dans le même courrier de « solides progrès » réalisés par la Thaïlande en matière de lutte contre la pêche illégale et de sa volonté d’avoir une approche de « tolérance zéro » en matière de travail forcé et de trafic d’êtres humains.
La prochaine réunion prévue en juillet à Bangkok sera une « opportunité décisive pour la Thaïlande de présenter des mesures concrètes et robustes », estiment les auteurs de la lettre.