Areva espère ouvrir ce site, qui doit produire des nacelles et des pales sur la côte est de l’Ecosse et créer 750 emplois directs, dès 2015, a déclaré son patron Luc Oursel lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre écossais Alex Salmond à Paris.
« C’est un objectif, cela doit aller avec des appels d’offres de producteurs d’énergie », a-t-il souligné en présentant cet accord encore préliminaire.
Selon le plan industriel d’Areva, la future usine du Havre, également prévue autour de 2015-2016, desservirait la France, la Belgique et le sud du marché britannique.
Luc Oursel a écarté l’idée qu’Areva réduise la voilure sur son projet d’usine dans le port normand au profit d’un site écossais, après un premier appel d’offres décevant en France pour le géant du nucléaire, qui s’est lancé dans les énergies renouvelables en 2007.
« Nous avons toujours voulu mettre en place un marché européen. Donc plus nous sommes près du marché, mieux c’est », a fait valoir le patron d’Areva. Il n’a pas souhaité donner le montant exact de l’investissement prévu en Ecosse, qui sera « de plusieurs dizaines de millions d’euros ».
Selon les estimations présentées lundi, les côtes écossaises représentent 25% du marché européen de l’éolien en mer, qui, selon Areva, devrait dépasser les 40 gigawatts (GW) en 2030, soit l’équivalent environ de 25 réacteurs nucléaires.
Pour confirmer l’ouverture du site écossais, le patron de la division renouvelables d’Areva, Louis-François Durret, a indiqué qu’il faudrait quelques centaines de mégawatts de commandes dans la zone. « Cela ne sera pas difficile, vu la taille du marché », a-t-il estimé.
Areva estime en effet le marché britannique de l’éolien offshore à 30 GW, contre 20 GW pour le marché allemand à 20 GW et six pour les côtes françaises.
Le géant du nucléaire ambitionne de devenir un des leaders mondiaux de l’éolien offshore, un secteur pour l’instant surtout dominé par l’allemand Siemens. Autres concurrents: l’allemand RePower et le français Alstom, qui vient de rafler les trois quarts de l’appel d’offres français.
Areva a pour sa part déjà signé des contrats pour 600 mégawatts (120 éoliennes offshore) et « a 1 gigawatt (200 éoliennes) supplémentaire en négociations », a indiqué M. Oursel.
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