« Huit marins feront l’objet de sanctions » non judiciaires, a indiqué à l’AFP ce responsable de la marine américaine sous couvert de l’anonymat.
Un neuvième marin a déjà été relevé de son commandement, mais ne fera pas l’objet de sanctions supplémentaires, a-t-il ajouté.
Le 12 janvier, à quelques jours de l’entrée en vigueur attendue de l’accord historique sur le nucléaire iranien, deux petits bateaux militaires américains avaient été interceptés par les Gardes de la Révolution iraniens après que l’un d’entre eux soit tombé en panne dans les eaux territoriales de l’île Farsi, une île iranienne.
Les 10 marins avaient été détenus un peu moins de 24 heures, avant que d’intenses contacts diplomatiques entre l’Iran et les Etats-Unis n’aboutissent à leur libération.
Le rapport d’enquête publié jeudi par la marine américaine montre que les deux équipages, sous-préparés et sous-entraînés, ne savaient pas qu’ils se trouvaient dans les eaux iraniennes au moment de leur arrestation.
Le rapport pointe une série de négligences et de fautes de commandement.
Les responsables hiérarchiques des deux petites unités « avaient confié à leurs subordonnés des tâches inappropriées outrepassant leurs capacités et leurs limites », souligne le rapport.
Le rapport dénonce également le comportement de l’Iran, estimant que la réaction des Gardiens de la Révolution avait été disproportionnée.
Les Gardes de la Révolution ont « outrepassé » les pouvoirs reconnus des Etats côtiers en « saisissant » les bateaux américains, indique le rapport de la marine.
Le secrétaire à la Défense Ashton Carter avait qualifié récemment le comportement de l’Iran de « scandaleux, non professionnel et non conforme aux lois internationales ».
Les médias iraniens — et certains médias américains — avaient diffusé des images humiliantes pour les marins américains, les montrant à genoux sur les bateaux, les mains sur la tête.
Les deux petits bateaux de 18 mètres, légèrement armés, étaient en transit entre Koweit et Bahrein.