La majorité des députés présents, 223 députés sur les 248, à l’exception de ceux du parti communiste grec KKE et du parti néo-nazi Aube dorée, ont voté en faveur de cette concession d’exploitation de l’Olp jusqu’à 2052, signée en avril entre Cosco et l’Agence grecque de privatisations, pour 368,5 millions d’euros.
Certaines dispositions du texte initial de projet de loi, élaboré par le ministère de la Marine marchande, avaient été fortement critiquées mardi par Cosco, qui avait accusé le gouvernement de vouloir changer « les termes de base convenus » lors de l’offre de Cosco pour le rachat du Pirée.
Le ministre de la marine marchande Thodoris Dritsas a dû céder aux exigences du groupe chinois en déposant des amendements mercredi tout en répondant que « les protestations de Cosco étaient exagérées et sans base légale ».
Selon les médias d’opposition, le gouvernement avait tenté d’imposer à Cosco des réglementations concernant la garantie de l’emploi, et de supprimer certaines dispositions bénéficiant au groupe prévues dans le contrat de cession.
Nouvelle-Démocratie (droite), principal parti d’opposition, et favorable à la cession, a qualifié la gestion gouvernementale dans cette affaire « d’irresponsable », et rappelé qu’avant l’élection au pouvoir en janvier 2015 du parti Syriza d’Alexis Tsipras, ce dernier était contre la privatisation de l’Olp.
La cession controversée de l’Olp, l’une de plus importantes privatisations effectuées par le gouvernement Syriza, doit renforcer les relations gréco-chinoises.
Cosco (China Ocean Shipping Company) basé à Hong Kong, le seul candidat en lice pour la concession, était déjà présente au Pirée depuis 2008, avec l’acquisition alors de deux terminaux de ce port, le plus important du pays. Il aspire à transformer Le Pirée en plus grand centre de transit du sud-est de l’Europe, et à en faire « un pont entre l’Asie et l’Europe.
A l’invitation de son homologue chinois Li Keqiang, Alexis Tsipras a quitté vendredi Athènes pour se rendre à Pékin pour une visite de six jours en Chine.