« La Seine accompagne le quotidien de six millions d’habitants, ce n’est pas rien », fait valoir Patrick Devedjian, président LR des Hauts-de-Seine, l’un des cinq départements fondateurs de la nouvelle structure, « Axe Seine », avec l’Eure, le Val-d’Oise, la Seine-Maritime et les Yvelines.
Mais si « la vallée de la Seine accueille des activités agricoles, portuaires, des industries, des centres de recherche et un total de 2,6 millions d’emplois », « l’économie s’est spécialisée dans des secteurs pas toujours porteurs d’avenir » et « les ports ont tardé à s’accorder sur des stratégies claires », déplore l’élu, en pointant également des atouts touristiques « mal exploités ».
Il faut donc, selon M. Devedjian, « donner une nouvelle impulsion au développement de la Seine, dont le potentiel est immense ».
L’association a fixé jeudi ses pistes de travail lors d’une croisière inaugurale sur le fleuve: développement du tourisme fluvial, amélioration des liaisons douces – par exemple une véloroute qui relierait Paris à la mer de façon continue -, ou marketing territorial.
Car la demande en matière de croisières sur le fleuve explose: en Seine-Maritime, « le nombre de navires évoluant sur la Seine est passé de sept en 2011 à seize en 2014 », affirme le président de ce département, Pascal Martin. Dans les Yvelines, à Mantes-la-Jolie, c’est le manque d’équipement « pour pouvoir accueillir correctement les bateaux qui s’arrêtent » qui pose problème, relève pour sa part une élue.
L’enjeu? « Coordonner tout cela en lien avec Haropa (Ports de Paris Seine Normandie), Voies navigables de France, les départements, les régions », pour pouvoir « parler à l’Etat d’une seule et même voix » et « permettre de faire avancer les choses plus rapidement », exhorte M. Devedjian.
L' »Association des départements de l’Axe Seine » fonctionnera sans budget propre mais en mutualisant les moyens de ses membres. Pour sa première année, elle est présidée par le président du conseil départemental de l’Eure, Sébastien Lecornu.