La petite Proxima b a été débusquée en orbite autour de l’étoile la plus proche du système solaire, Proxima du Centaure, éloignée de « seulement » 4,2 années-lumière.
La planète est située dans une zone « habitable », permettant la présence d’eau liquide à la surface, condition nécessaire à la vie.
En raison de sa proximité, elle pourrait être la première planète hors de notre système solaire à recevoir la visite d’une sonde, ce qui lui avait valu l’attention générale quand des chercheurs avaient annoncé sa découverte le 24 août.
Proxima b possède une masse proche de celle de la Terre (1,3 fois cette dernière) et tourne autour de son étoile à une distance de 0,05 unités astronomiques (soit un dixième de la distance Soleil-Mercure).
Mais à part cela… à quoi ressemble exactement Proxima b ? C’est un mystère.
Une équipe internationale dirigée par des chercheurs du CNRS et de l’Université d’Aix/Marseille ont effectué des simulations qu’ils détaillent dans une étude qui doit prochainement paraître dans la revue scientifique « The Astrophysical Journal Letters ».
Selon les chercheurs, pour que Proxima b soit potentiellement habitable, deux scénarios se détachent:
Si elle est petite – les chercheurs ont évalué que son rayon minimum approcherait les 5.990 km – alors elle est très dense.
Son noyau serait métallique et très gros. Il formerait à lui seul les deux tiers de la planète. Le reste serait composé d’un manteau rocheux et pourquoi pas d’un peu d’eau.
« Ce premier cas n’exclut cependant pas la présence d’eau à la surface de la planète, comme sur Terre où la masse d’eau ne dépasse pas 0,05% de la masse de la planète », précise un communiqué commun du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille.
Proxima b ressemblerait alors un peu à Mercure, la planète de notre système solaire la plus proche de notre soleil.
L’autre scénario possible serait que Proxima b soit plus grande. D’un rayon maximal de 8.920 km, elle serait alors composée à 50% de roches entourées de 50% d’eau.
Toute cette eau formerait un immense océan, profond de 200 km, qui recouvrirait toute la surface de la planète.
« Dans ces deux cas extrêmes, une fine atmosphère gazeuse pourrait englober la planète, comme sur Terre, rendant Proxima b potentiellement habitable », précise le communiqué.