La CLCV s’appuie cette fois-ci sur une enquête de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) publiée récemment et qui pointe du doigt la grande distribution.
« Dans le domaine de la distribution, des anomalies ont été constatées dans 43% des établissements visités en ce qui concerne les zones de pêche et dans 36% des établissements visités en ce qui concerne la mention de la catégorie de l’engin de pêche », écrit ainsi la DGCCRF.
Plus inquiétant, « le taux d’avertissement (51%) a fortement augmenté » par rapport à celui qu’avait établi une enquête menée en 2014 (33%), ajoute la DGCCRF.
La CLCV relève que cette augmentation des anomalies constatées résulte de l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation.
« Depuis décembre 2014, de nouvelles obligations relatives à l’information des consommateurs sur les produits de la mer et d’eau douce pèsent sur les professionnels », rappelle l’association de consommateurs.
Il y a près de deux ans, déjà, elle avait sonné l’alarme à propos des informations concernant l’origine et l’espèce mentionnées sur les emballages de produits de la mer.
« L’étiquetage doit mentionner des zones de pêche plus précises et la catégorie d’engin de pêche. Autant d’indications indispensables pour améliorer la transparence. Mais dans les faits, les consommateurs ne sont toujours pas correctement informés lorsqu’ils achètent du poisson », déplore la CLCV.
Dans son étude, la DGCCRF a par ailleurs relevé des « tromperies » concernant des mentions valorisantes inexactes (Pavillon France, Label rouge, IGP, pêche locale, arrivage du jour, etc.) et sur la composition des produits: de l’eau, du sel et des additifs souvent rétenteurs d’eau, ajoutés dans des filets de poisson.
« Nous demandons à nouveau une pleine application des règles d’étiquetage. De plus, il est impératif que la pression de contrôle soit maintenue dans la grande distribution et renforcée dans les poissonneries indépendantes et les marchés de plein vent, par essence moins structurés », conclut la CLCV.