Définies diversement, ces menaces sont un mélange de méthodes de contrainte conventionnelles et non conventionnelles envers un ou plusieurs pays. Elles peuvent être diplomatiques, militaires, économiques ou technologiques, et exercées par des acteurs étatiques ou non, sans déclaration de guerre formelle.
Le futur Centre européen d’excellence de lutte contre les menaces hybrides, à Helsinki, permettra à un réseau européen d’experts de s’informer mutuellement et d’informer les pays membres des nouvelles attaques, telles que la désinformation russe ou les tactiques de l’organisation « État islamique ».
« Il s’agit de mettre en place des capacités de résistance et de préparer (…) aux menaces hybrides », a expliqué à la presse Jori Arvonen, responsable des affaires européennes auprès du Premier ministre finlandais.
L’initiative finlandaise est soutenue par le bras diplomatique de l’Union européenne, le secrétariat de l’Otan et différents pays occidentaux tels que les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie, a-t-il ajouté.
La liste des pays qui vont s’engager à financer la nouvelle institution n’a pas été arrêtée. Le centre, qui doit officiellement être fondé l’année prochaine, devrait disposer d’un budget d’environ deux millions d’euros, entretenu majoritairement par la Finlande.
Le secrétariat à Helsinki sera chargé de réunir un réseau d’experts, d’universitaires et de hauts fonctionnaires, spécialistes de la question dans les différents pays participants.
Le réseau « se concentrera sur la recherche, la formation et l’échange des meilleures pratiques » contre les menaces hybrides, a souligné M. Arvonen, précisant qu’il ne s’agissait pas d’intervenir au cas par cas sur des attaques ciblées.
Selon lui, la Finlande est le pays hôte idéal car son gouvernement a déjà créé un réseau similaire au niveau national et qu’elle compte « de bons experts sur la Russie ».
Les États-Unis et l’Allemagne ont récemment accusé la Russie de cyberattaques et de campagnes de désinformation. Washington a accusé le Kremlin de s’inviter dans l’élection présidentielle américaine cette année, qui a vu la victoire de Donald Trump.