Ce nouveau projet, d’un montant d’au moins 7,5 milliards de dirhams (673 millions d’euros), a fait l’objet d’une cérémonie de signature des conventions relatives à son financement et à sa gestion, présidée par le roi Mohammed VI et en présence du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, selon l’agence MAP.
Baptisé « Nador West Med », le futur « complexe portuaire intégré, industriel, énergétique et commercial » doit être érigé sur 850 hectares, dans la baie de Betoya, à une trentaine de kilomètres de Nador. Il donnera lieu à une première phase de travaux d’une durée de cinq ans, selon la même source.
D’un coût de 5,9 milliards de dirhams (530 millions d’euros), cette phase initiale doit permettre d’équiper le site d’un port en eau profonde comportant « des terminaux dédiés aux produits pétroliers et au vrac et marchandises diverses ».
« Ce projet vise à accueillir des bateaux de grande capacité pour les hydrocarbures raffinés ou bruts », a déclaré la directrice générale de l’Agence Nationale des Ports (ANP), Nadia Laraki, citée par la MAP. Au final, il « sera dimensionné pour avoir quatre à cinq postes pétroliers », a-t-elle ajouté.
L’objectif assigné à cette future « méga-plate-forme » de stockage de produits pétroliers est d’approvisionner non seulement le Maroc mais aussi les autres pays de la région.
Elle s’inscrit dans une stratégie portuaire à l’horizon 2030 dotée d’un budget global de 60 milliards de dirhams (5,4 milliards d’euros) et constituée autour de six pôles, dont celui de Tanger-Med. Inauguré en 2007, ce fleuron de l’économie marocaine a pour mission de promouvoir le transport maritime, notamment des conteneurs, et de concurrencer le port espagnol d’Algésiras.
Le transport maritime intervient pour plus de 90% dans les échanges extérieurs du royaume, qui compte plusieurs milliers de kilomètres de côtes.