« Nous ne fixons pas d’objectif de nous ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie » où la Russie intervient militairement depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar al-Assad, a assuré M. Poutine, lors d’une rencontre avec des officiers de la flotte russe de retour de ce pays déchiré par la guerre.
Allié fidèle du régime de Damas, la Russie a la « tâche de stabiliser le pouvoir légitime dans le pays et de porter le coup décisif au terrorisme international », a-t-il ajouté.
En près de six ans, la guerre en Syrie a fait plus de 310.000 morts et des millions de déplacés.
« Plus vite le pays passera à un règlement politique, plus de chances aura la communauté internationale de mettre fin à la peste terroriste sur le territoire syrien », a estimé M. Poutine, selon les images de la télévision russe.
Cette déclaration intervient alors que les pourparlers de paix entre les représentants du régime syrien et de l’opposition reprennent jeudi à Genève et que des rebelles syriens pro-turcs ont annoncé la « libération totale » d’Al-Bab, dernier fief dans le nord de la Syrie du groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Engagée militairement depuis septembre 2015 en Syrie, Moscou a changé la donne dans le conflit en volant au secours de l’armée syrienne qui était alors en difficulté face aux rebelles appuyés par des pays du Golfe et occidentaux.
En janvier, la Russie a cependant retiré son groupe du porte-avions des eaux syriennes, après avoir indiqué en décembre que sa présence militaire en Syrie serait « réduite ».
Le groupe naval comprenant notamment l’unique porte-avions russe en service, l’Amiral Kouznetsov, a « porté un détriment significatif aux groupes terroristes » et a contribué à la « création des conditions pour la poursuite des pourparlers de paix entre le gouvernement syrien et l’opposition armée », s’est félicité M. Poutine.
Aux yeux du président, lors de cette mission en Syrie, les marins russes « ont contribué directement à la sécurité de la Russie ».
« Quelques 4.000 ressortissants russes et environ 5.000 ressortissants de l’ex-URSS » combattent dans les rangs de l’EI en Syrie selon les services spéciaux russes, en présentant un « danger énorme » pour la Russie, a-t-il rappelé.