Accompagné de la frégate Courbet, ce massif bâtiment, qui est aussi un hôpital et un navire capable de transporter des troupes et de les projeter grâce aux engins de débarquement amphibie, a accosté samedi à Sasebo dans la préfecture de Nagasaki (sud-ouest), ont indiqué les forces de défense japonaises et les autorités françaises.
Son arrivée coïncide avec un nouveau tir de missile le même jour par la Corée du Nord. Ce tir, qui s’est soldé par un échec, a été effectué en riposte apparente à un appel solennel des Etats-Unis à l’ONU à contrecarrer la « menace nucléaire » de Pyongyang par un renforcement des sanctions internationales. La région est aussi le théâtre de différends territoriaux entre Pékin et ses voisins en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale.
Une compagnie de Marines américains ainsi que deux sections des forces de défense japonaises embarqueront sur le Mistral, selon l’armée française. Soixante militaires et deux hélicoptères britanniques sont à bord ainsi que, dans le cadre de la mission de formation « Jeanne d’Arc », 137 jeunes officiers français et étrangers issus de l’Ecole Navale et d’autres établissements français.
L’exercice est prévu du 3 au 22 mai dans les eaux proches du Japon, ainsi qu’à Guam et dans les îles Mariannes du nord, dans le Pacifique ouest, ont indiqué de leur côté les Forces d’autodéfense japonaises. Il comprendra embarquement, reconnaissance de plages, progression sur le terrain, tir, précise-t-on côté français.
« Les navires français effectuent des exercices multilatéraux qui permettent de développer la coopération régionale et de marquer la présence militaire française dans différents espaces maritimes », avait relevé jeudi le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger. « Cet exercice est destiné à renforcer la confiance et la coopération entre les pays participants », avait déclaré l’état-major japonais dans un communiqué vendredi.