Le USS George H.W. Bush est en première ligne dans la campagne aérienne des Etats-Unis en Syrie et en Irak voisin, principalement contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Mais il a ciblé parfois les forces du régime syrien et ses alliés face à des groupes de combattants soutenus par Washington.
Le bâtiment de 330 mètres transporte 70 à 90 avions dont des avions de combat F-18 qui sont utilisés pour frapper les jihadistes dans leurs fiefs de Raqa en Syrie et Mossoul en Irak, ainsi que dans d’autres régions de ces deux pays.
La grande majorité des 1.600 sorties ces cinq derniers mois ont visé l’EI en Irak et en Syrie, a indiqué aux journalistes James McCall, un commandant à bord du porte-avions mouillant au large de la ville de Haïfa, première visite d’un tel navire en Israël depuis 17 ans.
Un petit nombre de frappes a ciblé des alliés du régime syrien, a-t-il ajouté. Il a reconnu qu’un avion de son navire avait abattu le 18 juin un appareil de l’armée de l’air syrienne accusé par Washington de bombarder des groupes qui lui sont alliés.
Il a reconnu « de fortes tensions avec les forces prorégime » en Syrie.
« Nous cherchons à protéger les forces de la coalition sur le terrain », a poursuivi le commandant.
C’est le USS George H. W. Bush qui avait en avril dernier tiré 59 missiles Tomahawk contre une base aérienne de l’armée syrienne d’où selon Washington, le régime a lancé une attaque chimique contre un village rebelle.
Le capitaine Will Pennington à bord du porte-avions a affirmé que ses forces avaient joué un rôle crucial dans la bataille pour chasser de Mossoul les jihadistes, acculés aujourd’hui dans un dernier carré de la vieille ville.
Lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est monté à bord du USS George H. W. Bush, accompagné de l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël David Friedman.
« Ce navire a servi de base pour des (raids) contre l’EI. Une guerre contre (l’EI) n’est autre qu’un conflit entre le bien et le mal », a-t-il dit.