Mardi, le MSC Orchestra, un paquebot de près de 300 mètres de long, a été le premier à entrer dans le bassin pour un chantier de 3 semaines. Le CNM, contrôlé par la société génoise San Giorgio del Porto, doit notamment l’équiper d’un scrubber, un filtre à fumées destiné à réduire l’émission de particules.
Une réouverture qui donne « un signal historique pour Marseille », assure le président du CNM, Jacques Hardelay. La « forme 10 », inaugurée en 1975, avait été fermée en 2000, du fait de la concurrence en Asie et du ralentissement de l’activité dans les années 80.
« Aujourd’hui le potentiel du marché et les dimensions de cette forme nous permettent d’envisager d’avoir de très grands navires ici », explique-t-il. L’activité de croisière représente 40 à 50% du chiffre d’affaires de CNM, mais le groupe espère bien attirer aussi « des méthaniers ou du offshore ».
En juin 2012, le CNM est devenu propriétaire de la « forme 10 », puis a engagé des travaux, notamment la restauration totale de la station de pompage.
Le Chantier naval de Marseille met en avant les avantages d’une très grande cale sèche, qui permet d’organiser des travaux industriels dans son fond, d’autant qu’elle est dotée d’une rampe d’accès pour les véhicules comme les grues.
La situation géographique du bassin, à quinze minutes seulement du port de croisières, est également un atout pour les armateurs.
Le Chantier naval de Marseille, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2016, table sur 33 millions d’euros en 2017.
L’entreprise emploie 125 salariés, et n’envisage pas de recruter dans l’immédiat, tant que le carnet de commandes de la « forme 10 » n’est pas plein à l’année.