Alors que les syndicats de dockers avaient déposé un préavis de grève pour dimanche matin 05h01 GMT, le Service fédéral de médiation et réconciliation (FMCS) a annoncé dans un communiqué que les deux parties étaient tombées d’accord pour prolonger leurs négociations de 30 jours après être parvenues à un compromis sur le point d’achoppement de leur discussions: une « prime de conteneurs » sur laquelle les armateurs voulaient revenir.
« La question de la prime de conteneurs a été réglée en principe par les deux parties », a indiqué le directeur du FMCS George Cohen, précisant que sa mise en oeuvre dépendait de la conclusion d’un accord général.
« L’accord sur ce point important représente une avancée majeure vers la conclusion d’un accord global », a-t-il ajouté. « Même s’il reste des questions importantes à régler, je suis prudemment optimiste sur le fait qu’elles puissent être réglées pendant les 30 prochains jours ».
Le puissant syndicat des dockers International Longshoremen’s Association (ILA) menaçait d’appeler ses 14.500 membres employés dans 14 des plus gros ports des Etats-Unis, du Maine au Golfe du Mexique, à cesser le travail dimanche après l’échec de mois de négociations avec l’Alliance maritime, qui regroupe les armateurs et les autorités portuaires des Etats-Unis.
Une grève paralysant ces accès au pays aurait eu un impact important sur l’économie américaine, déjà menacée par l’impasse dans les discussions budgétaires au Congrès.
L’ILA refusait l’imposition d’une limite à la prime de 4,85 dollars la tonne de marchandise transportée en conteneurs, qui est devenue au fil des ans un élément clé du salaire des dockers.
Créée il y a 42 ans pour compenser les pertes d’emploi dues à l’arrivée massive des conteneurs dans les ports, cette prime était jugée exagérée et obsolète par le patronat.
Le compromis sur ce point restera secret tant qu’un accord global ne sera pas atteint.