Ce poste de transformation en mer, centre névralgique du futur parc situé à 40 km des côtes belges, va raccorder 42 éoliennes d’une capacité totale de 309 mégawatts à une station à terre et délivrera de l’électricité propre à près de 300.000 foyers à partir de la fin de l’année.
La sous-station de 1.200 tonnes doit quitter le port de Saint-Nazaire dans la nuit de jeudi à vendredi, transportée dans une barge jusqu’en mer du Nord où elle sera posée sur une fondation installée en septembre dernier. Sa livraison définitive, après installation et mise en service, est prévue dans le courant du premier semestre 2018.
Laurent Castaing, directeur général de STX France, a salué « une étape importante » dans la « montée en puissance » du chantier naval dans le domaine des EMR, activité lancée à Saint-Nazaire en 2010 alors que la construction navale était à la peine.
« C’est un domaine dans lequel nous voulons continuer à consacrer une part importante de notre chiffre d’affaires, et même une part que l’on veut croissante, pour un certain nombre de raisons stratégiques, aujourd’hui très bien partagées par nos nouveaux futurs actionnaires (le constructeur naval italien Fincantieri, NDLR) », a souligné M. Castaing.
STX France est candidat à la conception et la réalisation des sous-stations électriques des trois champs offshore accordés au groupe EDF en France, au large de Saint-Nazaire, de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et de Fécamp (Seine-Maritime), dont la mise en service a pris du retard en raison notamment de recours judiciaires.
« C’est une compétition qui dure depuis quelques mois déjà et nous espérons une issue prochaine », a indiqué Frédéric Grizaud, directeur de la branche Énergies Marines chez STX.
Laurent Castaing, qui s’est fixé l’objectif que cette activité représente 10 à 15% du chiffre d’affaires du chantier naval, s’est dit « très confiant » dans l’obtention de nouveaux contrats, en France mais aussi en Europe, dans ce marché très compétitif, aussi cyclique que la construction navale.
STX France avait remis une première sous-station électrique en avril 2014 à la compagnie danoise Dong Energy. Il en livrera une troisième en mars au groupe allemand E.ON associé au norvégien Statoil pour un parc éolien en mer Baltique. Ce sera l’une des plus puissantes au monde.
Le chantier naval emploie 180 personnes à temps plein dans les EMR, sur quelque 2.600 salariés au total.