« Nous avons totalement compensé l’arrêt des importations de brut de la raffinerie Total de La Mède », soit 2,7 millions de tonnes, a souligné la directrice du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), Christine Cabau-Woehrel, en soulignant la progression pour la sixième année d’affilée de l’activité conteneurs (+10%) ou la hausse de 18% pour les véhicules automobiles neufs.
Le trafic passagers a lui très légèrement baissé (-1%), à 2,7 millions de passagers, victime d' »un palier temporaire » chez les croisiéristes, avec 1,55 million de voyageurs (-7%). Mais cette chute a presque intégralement été compensée par la hausse sur les lignes régulières (+7%), avec une forte reprise du trafic vers l’Algérie (+11%) et la Corse (+8%).
La reprise est attendue dès 2018 pour l’activité croisière, avec 530 escales prévues dans la cité phocéenne, 100 de plus qu’en 2017, et 1,75 million de visiteurs espérés.
L’objectif de 2 millions de croisiéristes pour 2020 est « plus que jamais confirmé », a insisté Mme Cabau-Woehrel, soulignant qu’en 2018 Marseille, premier port de croisière français, devrait devenir le 4e en Méditerranée, devant Venise.
Pour 2018, le port de Marseille-Fos compte se développer sur de nouveaux créneaux, avec la mise en service d’un ponton dédié aux colis jusqu’à 800 tonnes à Fos ou l’ouverture d’une nouvelle navette ferroviaire vers la Suisse en mars, avec trois rotations hebdomadaires.
De même, le secteur de la réparation navale, en progression de 8% en 2017, devrait continuer sa hausse, avec une année pleine pour la forme 10, la forme géante de 465 m, plus grande du genre en Méditerranée, qui a reçu son premier navire en octobre.
Avec 82 millions d’euros d’investissements prévus en 2018, contre 47,8 millions en 2017, Marseille-Fos veut aussi jouer la carte « verte » avec les travaux pour le branchement à quai de trois navires de la compagnie Corsica Linea. Une enveloppe de 3 à 5 millions d’euros qui permettra de limiter les émissions de fumées sur les riverains.
Dans ce domaine, Marseille-Fos offre aussi une prime aux compagnies maritimes les plus respectueuses de l’environnement et notamment celles qui équipent leurs bateaux de « scrubbers », ces filtres permettant de « laver » les fumées.