« On est face à un drame humain et à cette obligation de secours en mer et ça c’est le premier sujet », a déclaré M. Larcher sur Europe 1.
« Je n’ai aucune sympathie pour le gouvernement italien », a ajouté M. Larcher, estimant cependant « qu’on n’a pas de leçon à donner à un pays qu’on a laissé tomber pendant 3 ans, toute l’Europe ».
« Au fond, l’Europe a détourné les yeux de la réalité italienne. Aujourd’hui l’Europe peut se déconstruire sur la question migratoire et celle du terrorisme », a mis en garde le président du Sénat.
« La non-solution de la crise migratoire peut nous faire réveiller un matin italiens, slovènes, autrichiens », a-t-il mis en garde.
« Il faut aussi que les ONG fassent preuve de responsabilité », a également estimé Gérard Larcher, soulignant que les passeurs vont les « utiliser ». « Je ne dis pas que les ONG sont complices, attention à ne pas faire preuve de naïveté vis-à-vis des passeurs ».
Emmanuel Macron a dénoncé mardi la « part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien » après son refus d’accueillir l’Aquarius.
L’Italie, qui a vu quelque 700.000 migrants débarquer sur ses côtes depuis 2013, a régulièrement accusé les Européens de l’avoir laissée seule face à la crise migratoire.