Vers 19H00 heure de Moscou (15H00 GMT), l’Alaed a disparu du SIA, système d’échanges automatisés de messages qui permet notamment de connaître la position des navires naviguant dans le monde entier, a ajouté Interfax, sans citer de sources.
Peu de temps auparavant, ce cargo, qui bat pavillon russe, se trouvait à environ 20 milles (37 km) du port de Baltiïsk, sur la Baltique, dans l’enclave russe de Kaliningrad, à l’est de la Pologne.
Le commandant d’un bateau a le pouvoir discrétionnaire de débrancher temporairement son système d’identification, a affirmé une source proche des autorités portuaires.
L’Alaed avait déjà procédé ainsi la semaine dernière.
Le navire, qui avait été repéré dimanche au nord du Danemark après avoir quitté le 10 juillet le port russe de Mourmansk (nord-ouest, sur l’océan Arctique) et avoir longé les côtes norvégiennes, devrait arriver jeudi à Saint-Pétersbourg, plus à l’est dans la Baltique, a de son côté fait savoir la compagnie privée russe Femco, son propriétaire.
Dans le port de cette ville, la deuxième de Russie, « il pourrait recevoir une cargaison supplémentaire, puis être envoyé en Extrême-Orient », a déclaré Femco, sans autres précisions.
On ignorait toujours en revanche si l’Alaed livrerait lui-même en fin de compte les hélicoptères en Syrie.
Des révélations en juin sur la mission de ce cargo avaient poussé son assureur britannique à résilier son assurance, ce qui l’avait empêché de facto d’entrer dans quelque port que ce soit pendant son précédent périple et l’avait obligé à retourner dans les eaux russes.
La Russie, alliée au régime de Damas, avait reconnu le 21 juin que l’Alaed transportait du matériel de défense antiaérienne et trois Mi-25 appartenant à la Syrie et remis en état sur le territoire russe.