L’accident, qui a entraîné la fuite d’environ 200 m3 de fioul selon les autorités françaises, a eu lieu alors que le navire chypriote était au mouillage dans les eaux internationales, par météo clémente.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur cette collision qui s’est produite à 28 km du Cap Corse.
Le ministère tunisien des Transports, contacté jeudi par l’AFP, a refusé de commenter l’affaire. Lundi, le ministre français de la Transition écologique François de Rugy avait dénoncé le « comportement anormal du navire tunisien ».
L’un des principaux ferry de la CTN, le Carthage, a été brièvement immobilisé mercredi soir à Marseille, sur demande des assureurs du navire chypriote accidenté, qui réclament des sommes « inimaginables », a indiqué Noureddine Chaïbi, un directeur de la CTN, dans un entretien avec une radio tunisienne privée.
Des médias tunisiens ont évoqué une somme de 40 millions de dinars (13 millions d’euros) en cours de discussion entre les parties.
Près de 150 m3 d’un mélange hydrocarbure et eau de mer ont été récupérés et les opérations se poursuivaient jeudi avec l’aide d’avions des forces françaises pour identifier les nappes restantes.
Un barrage antipollution a été mis en place autour des deux navires afin de prévenir tout risque de pollution supplémentaire, et de nouvelles plongées exploratoires devaient avoir lieu jeudi pour trouver le moyen de désencastrer les deux navires, selon la préfecture maritime française.
Selon le préfet maritime, une vingtaine de membres d’équipage se trouvent toujours à bord du porte-conteneurs chypriote, CLS Virginia, et 45 sur le roulier tunisien Ulysse.
Dans une vidéo mise en ligne sur sa page Facebook, l’un des membres de l’équipage tunisien a rejeté toute erreur de pilotage.