Fin septembre, lors de son déplacement en Martinique, le chef de l’Etat avait été interpellé lors d’une conférence de presse sur cet emblème bleu et blanc aux quatre serpents qui symbolise la Martinique sur l’uniforme des gendarmes, mais qui est surtout un symbole imaginé en 1663 par le roi de France et utilisé sur les drapeaux de la marine marchande et notamment des navires qui se livraient à la traite négrière transatlantique.
Le chef de l’État avait reconnu qu’il ne connaissait « pas l’existence » de ce symbole.
La décision de supprimer cet écusson « a été prise assez rapidement par le président. Il avait été assez réceptif », a expliqué mardi le préfet de Martinique Franck Robine, sur l’antenne de la radio RCI, confirmant une information parue sur le site d’informations locales Makacla.com.
« Nous en avons discuté dans la voiture juste après la conférence de presse. Il a voulu comprendre, comprendre notamment ce qui se disait à propos de l’emblème. Et en fin de journée il a pris sa décision », a ajouté le préfet.
Le préfet a aussi adressé mardi soir un courrier au député (groupe à dominante PCF) du Sud Jean-Philippe Nilor, qui « avait appelé son attention sur l’écusson porté par les gendarmes affectés en Martinique ». « Le président de la République dans un souci d’apaisement, a demandé à la gendarmerie d’adopter un autre emblème », a confirmé Franck Robine.