Les incidents près de l’atoll Scarborough ont conduit Manille à saisir un tribunal d’arbitrage des Nations unies, a déclaré le président philippin samedi, s’exprimant en marge du Forum économique mondial de Davos (Suisse), sans préciser quand ils ont eu lieu.
L’atoll, situé plus près de l’île philippine de Luçon que de la partie continentale de Chine, est devenu source de conflit entre les deux pays en avril 2012, quand des navires chinois ont empêché la marine philippine d’arrêter des bateaux chinois pour pêche illégale dans les eaux territoriales revendiquées par Manille.
Pour Manille, l’atoll « Bajo de Masinloc » (« île Huangyan » pour la Chine) et ses eaux environnantes font partie de la « zone économique exclusive » des Philippines, tandis que Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris les eaux et les îles proches des côtes de ses voisins.
Cette zone est situé à un carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, réserve potentielle de pétrole et de gaz offshore et d’importantes ressources halieutiques.
« Nous ne menaçons personne, mais si nous ne défendons pas nos droits, qui le fera à notre place? », a ajouté M. Aquino.
Un porte-parole de l’ambassade de la Chine n’était pas joignable dans l’immédiat samedi pour commenter ces informations.
Le ministre philippin des Affaires étrangères, Albert del Rosario, avait annoncé mardi que les Philippines avaient saisi un tribunal d’arbitrage des Nations unies dans leur contentieux les opposant à la Chine sur la souveraineté d’îles en mer de Chine méridionale.
« Les Philippines ont épuisé presque toutes les voies politiques et diplomatiques aux fins de trouver un règlement pacifique à leur contentieux maritime avec la Chine (…). Nous espérons que la procédure d’arbitrage aboutira à une solution durable », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse.