Donald Trump a menacé mardi d’annuler sa rencontre bilatérale prévue en fin de semaine avec le président russe en raison de la capture dimanche par des gardes-côtes russes de trois bateaux militaires ukrainiens avec leurs équipages au large de la Crimée.
« La préparation (de la rencontre) se poursuit, la rencontre est convenue. Nous ne possédons aucune autre information de nos collègues américains », a déclaré mercredi aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Lors d’un entretien avec le Washington Post, M. Trump a affirmé ne pas « aimer cette agression », faisant référence à l’incident entre des navires russes et ukrainiens.
« Cela dépend de ce qu’il (Trump) appelle une agression. S’il désigne comme une agression l’action des navires de guerre ukrainiens, c’est une chose. On peut débattre » pour déterminer « s’il s’agissait d’une agression ou non », a réagi Dmitri Peskov.
« S’il désigne comme agression l’action des gardes-côtes russes contre la tentative de violer la frontière russe, c’est une autre chose. Nous ne sommes pas d’accord avec cela », a-t-il poursuivi.
L’Ukraine et la Russie sont engagées depuis dimanche dans leur pire bras de fer depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014.
Accusés d’avoir franchi illégalement la frontière russe, quinze marins ukrainiens, sur les 24 faits prisonniers, ont été placés mardi en détention provisoire jusqu’au 25 janvier. Les autres doivent comparaître mercredi.
Le président ukrainien Petro Porochenko a évoqué mardi soir la « menace d’une guerre totale » avec la Russie alors que le Parlement ukrainien a voté lundi l’introduction de la loi martiale dans dix régions frontalières et côtières.
L’incident a été qualifié de « provocation » et de violation du droit international par la Russie, tandis que l’Ukraine a dénoncé un « acte d’agression » de Moscou, réclamant la libération des marins et le retour des navires.