Il était interpellé par le député de La Réunion, Jean-Louis Lagourgue (indépendant) sur ces arrivées de navires « en provenance de cette île voisine de l’Inde, à 4.200 kilomètres des côtes réunionnaises ».
Le 15 décembre 2018, notamment, un navire de pêche avait été intercepté avec à son bord près de 70 personnes, dont des femmes et des enfants. Quelques jours plus tard, un autre bateau transportant sept passagers était à son tour intercepté.
« Ces faits laissent penser qu’une nouvelle filière est en train de se structurer pour fuir la crise politique, ethnique et religieuse qui divise l’ancien Ceylan », a déclaré le député. « Au-delà de nous alerter sur le drame humain que vit cette population, l’ouverture de cette nouvelle voie migratoire vers La Réunion, suscite de vives inquiétudes », a-t-il ajouté.
« La politique qui a été mise en oeuvre a visé d’abord à renforcer la surveillance des côtes » et à « prendre contact avec les autorités du Sri Lanka », afin de « les inciter à détecter des départs », a répondu M. Nuñez. « Ce sont plusieurs navires qui ont été empêchés de quitter le Sri-Lanka pour se rendre à La Réunion », selon lui.
Une réunion avec les autorités du Sri Lanka est prévue à la Direction générale des étrangers en France, le 25 janvier, a ajouté le secrétaire d’Etat.
Parmi les migrants arrivés à La Réunion, certains ont déposé des demandes d’asile, a-t-il précisé. « Parfois ce sont des décisions de non-admission qui ont été prises et (…) il y a eu également des éloignements effectifs ».