Au grand dam de nombreux grossistes, détaillants et restaurateurs, Tsukiji a fermé en octobre dernier et le plus gros marché aux poissons de Tokyo est désormais situé à Toyosu, dans la baie de la capitale.
Les 23 hectares sur lesquels était situé Tsukiji, actuellement en train d’être totalement détruit, seront dans un premier temps transformés en aire de stationnement et espace routier pour les jeux Olympiques de Tokyo en 2020.
Le gouvernement municipal, qui avait un temps évoqué l’idée d’en faire par la suite un parc à thème gastronomique, est désormais sur le point d’opter pour un complexe englobant, outre un centre de conférences/expositions et un site de R&D, des hôtels de luxe, restaurants et commerces, avec l’espoir d’y attirer 25 millions de visiteurs par an.
Un plan a été présenté mercredi. Il doit être soumis à un appel à commentaires publics à partir de ce jour et pendant près d’un mois avant d’être validé probablement en mars.
Après 83 ans d’histoire, Tsukiji, que l’on appelait « la cuisine du Japon », était jugé trop vieux et vétuste pour rester en l’état. La reconstruction au même endroit a un temps été envisagée, mais finalement abandonnée.
Les débats ont duré des décennies et le déménagement sur le site de Toyosu a fait d’autant plus polémique qu’il était autrefois occupé par une usine à gaz, laquelle a laissé des traces dans les sous-sols qui ne sont pas parfaitement assainis.
Mais le terrain de Tsukiji, près du quartier le plus cher de la capitale, Ginza, attire depuis longtemps les convoitises de promoteurs immobiliers.
